C’est la veille du départ. Le van est prêt, propre, retapé, chargé. Ca fait tout de même 4 jours que nous bossons sur notre compagnon de la route, et il faut dire qu’on s’est lancé dans une entreprise un peu difficile : refaire l’intérieur à notre goût. Non pas que cela ne nous plaisait pas, mais on s’est dit que pour les mois à venir, autant se sentir bien, chez soi, car ce sera notre toit, notre petit coin de paradis pour les nomades que nous deviendrons dès demain.

Maintenant que tout est quasiment fini, le constat est clair, on s’est lancé dans un pari un peu fou, car on en a chié des ronds de chapeau. Faire de la peinture à la bombe quand on n’en a jamais fait, c’est galère ! Sans parler du coup de pression avec les rideaux, qu’on a faillit ne pas avoir en temps et en heure. Bref tout un tas de petites choses qui nous ont fait râler, pester, mais on final, on est tellement heureux du résultat, et maintenant c’est tout ce qui compte.

Retour une semaine en arrière : on a le van ! Youpi ! Maintenant qu’est ce qu’on fait ? Première chose évidente : les papiers. Fidèles à leur réputation, encore une procédure dix fois plus simple qu’en France. Tu vas dans un comptoir RTA (Roads and Traffic Authority) avec les anciens papiers, ton passeport, et un justificatif de domicile, tu remplis le formulaire sur place et ils te sortent tes nouveaux papiers. Ca, c’est fait. Ensuite, comme le racontait Emilie dans le précédent billet, on s’attèle nettoyage intérieur du véhicule, faut que ça brille ! Et là, une brillante idée à la con me traverse l’esprit : et si on refaisait les peintures des meubles à l’intérieur ? Sur le coup, Emilie me répond juste : pourquoi pas, tu vois ça comment ? Et la une idée encore plus farfelue me vient : on a qu’à faire les meubles en gris et les portes en rouge ! Qui a dit qu’on jouait trop aux sims ?

Nous voilà donc partit dans un magasin style Castorama (Bunning Warehouse pour les fous du bricolage) avec le van histoire de faire quelques emplettes et d’acheter tout ce qu’il faut pour peindre. C’est d’ailleurs en montant dans la cabine que l’on se brule le cul sur les sièges et qu’on se dit qu’il serait bien de s’acheter des housses pour la suite… On fera donc un crochet par Super Cheapauto, un magasin auto pour les kékés que nous sommes devenus.

Trois jours ! Trois jours entiers de galère à peindre à la bombe, à protéger, à plastifier, à flipper du résultat, à faire quelques conneries au passage, à se taper des allers-retours à Bunnings pour changer une peinture qui était merdique, ou pour aller acheter une autre bombe car la dernière nous lâche en plein milieu d’un meuble… Sans parler des rideaux ! Bah oui les rideaux, ahlalalalalalaaaaa… On a fait à peu prêt tous les magasins et les galeries marchandes qu’on connaissait, impossible de trouver des rideaux qui correspondent aux trois types de tringles qu’on a dans le van (oui vous avez bien lu, 3 types… ou comment faire simple quand on peut faire compliqué !). Dans la dernière boutique d’intérieur, la vendeuse nous recommande d’aller à Spotlight, un magasin qui fait tout sur mesure. Sur place, alléluia, on se dit qu’ici, on pourra certainement trouver notre bonheur… Que nenni ! Le mec nous annonce que pour faire des rideaux, il faudra attendre janvier, parce que là le carnet de commandes est plein, et les ateliers ferment bientôt pour noël. Ahhhh la douche froide ! Bon achetons du tissu, on verra bien si on arrive à en faire quelque chose… On évitera de parler de la tentative de couture qu’on a fait… C’est décidé, faut aller chez le couturier, et lui mettre la pression pour avoir notre commande avant mercredi…

Le couturier du quartier, un ptit pakitou adorable, perdu au milieu d’un vaste bordel de tissus et de machines à coudre. Quand on lui montre le notre de tissu, ce qu’on veut en faire, et qu’on lui donne la date butoir, la seule chose qui a l’air de l’effrayer, c’est qu’on repasse jamais chercher nos rideaux. Il nous montre même plein de vêtements retouchés que les clients ne sont jamais venus chercher… T’en fais pas, on en a trop besoin ! L’affaire est donc conclue.

Entre temps on s’arrache quelques cheveux sur les dernières finitions de peinture, pendant que Monsieur Moignon vient encore nous voir pour discuter pendant qu’on bosse… Ah oui ! J’allais l’oublier, il faut que je vous parle de Monsieur Moignon, un de nos voisins qui surveille notre van (pas besoin d’alarme !). Le premier jour de nettoyage, il est venu discuter avec nous. Sur le coup, on avait pas fait gaffe, mais c’est une personne qui a perdu sa main gauche, d’où son surnom. Même s’il est parfois un peu lourdingue à venir discuter dès qu’on bosse sur notre bébé, Monsieur Moignon est plein de bonnes intentions, et nous apporte de l’eau fraiche quand on est sous le cagnard, et vérifie régulièrement que personne ne rôde autour du van. On essayera de lui payer un pepsi avant de partir (oui pas l’apéro parce que Monsieur Moignon est un ancien alcoolique et qu’il ne doit pas toucher à l’alcool).

Cette fois tout est prêt, et après tout ça, ce fut un grand moment d’émotion de voir notre intérieur fini, les rideaux posés, et nos affaires rangées… Quelques photos pour vous montrer ce qu’on a fait :

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Le départ approche à grands pas, et demain nous quitterons Sydney pour les Blue Mountains, un parc national qui à l’air chouette, et qui nous permettra de tester le van sur de la plus longue distance… Croisez les doigts pour nous!!

La minute blonde :

Avec tous ces travaux, vous pensez bien que la blonde n’a pas manqué de m’éblouir en blonditudes diverses et variées… Malheureusement n’ayant pas eu le temps de les noter, peu me reviennent…

La blonde est très fière de ses meubles peints et veut voir à l’intérieur si ça n’a pas trop débordé. Elle ouvre donc le placard en attrapant la poignée pleine de peinture fraiche…

La blonde a décidé d’immortaliser nos travaux en prenant quelques photos. Seulement, elle n’a pas compris l’utilité du capuchon sur l’optique, et pose l’appareil sur le fauteuil pendant que la peinture vole partout. Résultat, tâches de peinture sur l’optique…

La blonde a parfois du mal à estimer les volumes des corps immergés dans l’eau. Elle veut faire cuire des patates à l’eau, et remplit la casserole à ras bord. Quand elle ajoute ses patates, ça déborde… Et oui !

La blonde est sportive, et va régulièrement courir. En rentrant, elle essaye de retirer ses baskets, et n’y arrive pas. Il faut retirer les lacets avant !

La blonde fait la lessive. Elle remplit la machine, met le programmateur. Une heure plus tard, elle vérifie si sa machine est terminée… Elle n’a même pas démarré, il fallait appuyer sur ON.

La blonde se demande quelle heure est-il. Elle regarde son bras, pas de montre. Vingt minutes plus tard, je lui demande l’heure pour voir… La blonde regarde à nouveau son bras, toujours pas de montre…

Dans le van, la blonde adore programmer le GPS. Ce qui est chouette avec le GPS, c’est qu’il enregistre les destinations déjà entrées. Nous voulons donc rentrer à la maison depuis Bunning Warhouse, et je la vois taper l’adresse de chez nous sur l’écran. Je lui demande pourquoi elle ne cherche pas la dernière destination ?! Elle me répond : « Bah non, la dernière fois on était partit de Dee Why… ». La blonde n’a pas compris que le principe du GPS c’est de calculer tout seul l’endroit où se trouve le véhicule…

La blonde bosse dur, et sous une chaleur mortelle… Elle attrape la bouteille pour boire, et en buvant, appuie dessus… Résultat, T-shirt mouillé, pour le plaisir de son homme…

Tags : Blue Mountains, Déménagement, Sydney, Van

Ce billet publié le 2 décembre 2009 at 0 h 33 min et classé dans NSW (New South Wales). Vous pouvez suivre les réponses de cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez réagir, ou créer un rétrolien depuis votre propre site.