12 déc 2009

En route pour le Sud

Auteur: Mox | Classé dans : NSW (New South Wales)

wollogongLes Blue Mountains ne nous ont pas encore tout donné ! Après un petit briefing le soir au camping, il y a un endroit que nous aimerions visiter : les grottes de Jenolan, une ville perchée dans la montagne qui abrite des merveilles souterraines. Samedi, nous quittons donc Katoomba pour une visite sous terre, au frais, dans la pénombre. Sur la route, les paysages changent complètement. Les vallées d’eucalyptus laissent place à des paysages arides bordés de montagnes. On grimpe, on grimpe, l’essence s’évapore, mais on arrive enfin à Jenolan, minuscule bourgade très typique. Une chose est sûre, c’est qu’il y a un paquet de grottes à découvrir, et que les visites sont assez chères. Du coup, on choisit la grotte principale, 2h au fond du gouffre, la tête penchée, à explorer le cœur de la terre. C’est d’autant plus impressionnant qu’ils ont mis le paquet ! Les éclairages sont hallucinants et mettent en valeur des décors si surréalistes qu’on les croirait créés par l’homme. En sortant, la chaleur reprend le pas, et la lumière nous aveugle… Mais il faut y aller, si l’on veut dormir à la prochaine grande ville : Lithgow.

C’est tellement beau… On roule dans des décors qu’on n’a jamais vus avant. On prend conscience que là, la France est bien loin, qu’on est libres comme l’air à l’autre bout du monde, à dévorer des yeux des paysages de toute beauté. On arrive comme prévu à Lithgow dans un camping très calme. Le soir, on décide d’aller dîner en ville dans une petite pizzeria recommandée par le Lonely Planet, on verra bien.

La pizzeria est un ptit bouiboui avec 4 tables décorées main. Le gérant enchaine les pizzas, apparemment, l’endroit dépote en pizza à emporter. On passe commande, notre accent est découvert, oui oui, d’accord, on est Français ! Sans le savoir, on deviendra l’attraction de tous les clients qui passeront chercher les pizzas commandées ! L’accueil est plus que chaleureux… Le restaurant ne vend pas d’alcool (il faut savoir que beaucoup de restos ici ne prennent pas la licence pour vendre de l’alcool, car elle coûte une fortune et demande des conditions tellement drastiques que les gérants de petits bouibouis préfèrent s’estampiller BYO ou Bring Your Own, où tu amènes ta propre bouteille).  Forcément, nous sommes dimanche soir, et rien n’est ouvert pour acheter une tite bouteille de vin… C’est pas grave ! Le gérant nous offre deux verres de vins de sa propre réserve ! On passera une soirée fabuleuse, à discuter avec lui, à rigoler, partager… Je ne vous parle pas de la qualité des pizzas… Un délice ! A la fin du repas, Brian, le gérant, nous fait juste payer les pizzas. Je lui demande : « Et le vin ?? ». Il me donne une bonne tape dans le dos et me répond : « That’s hospitality ! ».

En partant de Lithgow, notre périple aux Blue Mountains commence à prendre fin, et après s’être concertés et aux vues des chaleurs accablantes qui arrivent, on a décidé de mettre le cap vers l’état du Victoria, en avant pour Melbourne ! Nous roulerons jusque tard dans la nuit, sous un spectacle assez étonnant : alors que le soleil se couche et que la nuit tombe sur la campagne australienne, le brouillard s’installe peu à peu, laissant derrière lui les grands espaces et la faune environnante… Au moment de stopper, les choses se compliqueront un peu ce soir-là… Entre le camping fermé, le GPS qui nous fait prendre des routes barrées, et la faim qui s’acharne sur nos estomacs, nous commençons à perdre patience (surtout moi, j’avoue), et on dormira à l’arrache près de la route et sans manger ! La bonne surprise tout de même au réveil sera qu’on s’est en fait arrêté au bord d’une charmante rivière…

En descendant le long de la côte sud, notre première étape sera Wollongong, une ville en bord de mer au sud de Sydney. L’endroit est magnifique, la plage immense, déserte, il fait beau, il fait chaud, on a retrouvé l’océan… Emilie est aux anges ici, et moi j’en oublie l’éprouvante soirée de la veille ! On a tellement envie de se baigner qu’on pense même à modifier notre itinéraire mais la soif de découverte est plus forte.

On rentrera ensuite un peu dans les terres vers la petite ville de Kangaroo Valley, complètement arrêtée dans le temps quelque part entre les années 1920 et 1960. La campagne efface complètement le côté balnéaire de la côte, et le pont suspendu au dessus d’un petit canyon de fraicheur reste un endroit assez magique pour se poser un peu dans l’après-midi. Le soir, nous camperons dans un parc national, au camping de Pretty Beach, un endroit magnifique à deux pas de la mer, où l’accueil chaleureux des kangourous ravira une Emilie ivre de paysages magnifiques.

C’est assez étonnant, les villes se suivent et ne se ressemblent pas. A Ulladulla, nous ferons une escale tôt le matin sous un ciel épais et nuageux, pour une ballade sur un circuit créé par des aborigènes, qui retrace la colonisation de l’Australie. Une bien triste histoire, qui laissera aux points de vue magnifiques la douce amertume du mal engendré par la présence des colons sur ces terres sauvages… Entre les aborigènes chassés de leurs propres terres, les centaines d’espèces animales éteintes à cause de l’arrivée de l’homme blanc, la colonisation ne se sera pas faite dans la joie. En arrivant en Australie, on avait remarqué quelque chose d’étonnant : les Australiens ne mangent pas de kangourou. En gros, dans un immense rayon de supermarché, on peut peut-être trouver une barquette de viande de kangourou pour le touriste qui passe, mais c’est tout ! On découvrira lors de cette ballade que ce sont les aborigènes qui mangeaient du kangourou.

Nous sommes actuellement arrêtés à Narooma, une ville magnifique encerclée par la mer et une petite rivière, et peuplée de mouettes affamées prêtes à sauter sur ton assiette si ton regard en détourne. En arrivant, on se serait cru à l’Ile Maurice, tellement les couleurs de la mer sont proches d’un lagon. Le camping est sympa, vue sur l’océan, le bruit des vagues pour s’endormir. Ce soir, pas de camping sauvage. La nuit va être bonne, douce, bercée par le bruit des vagues qui se cassent sur la roche… La plage privée nous fera-t-elle rester une journée de plus ?

La minute blonde

La blonde a fait des prouesses en calcul.
Sur les papiers du van, la blonde voit « 13m60 ». Pleine d’entrain, elle me demande : « Mais… C’est 13m60 de longueur ou de hauteur ? ».

La blonde est perdue dans les stations essences. En effet, le pris de l’essence est affiché en centimes. La blonde voit le prix, 125 centimes, et réfléchit, puis me demande : « Mais… Y a combien de centimes dans 1 dollar… 1000 ? ».

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3 réponses à “En route pour le Sud”

  1. viviane Dit :

    salut les baroudeurs! quelle beauté ces paysages!…. comme je comprends votre engoument à continuer votre voyage :comme me disait si bien Nadege,

    la femme de bidru ,on voyage avec eux tellement c’est beau toutes ces photos et si bien écrit qu’on s’y croierait…
    continuez à nous faire réver… GROS BISOUS A VOUS 2 :VOUS NOUS MANKEZ!!!!

  2. Alkoomie Dit :

    Je rejoins le commentaire de la maman à Emilie ! C’est magnifique et vous écrivez très très bien donc c’est vraiment super agréable à lire !!

    Pour la grotte, nous, on en a une pas loin de Lyon. Ca s’appelle “les grottes de la Balme” mais celle que vous avez visité est superbe et encore une fois, Mox, tes photos sont superbes !!

    Sympa l’histoire de la pizzeria… nous c’est vrai qu’en France, on a pas l’habitude de recevoir de l’hospitalité comme ça… ou même d’en donner, j’avoue !

    Ils ne disent rien les autorités concernant le camping sauvage ??

  3. Mox Dit :

    Ca dépend dans quel état tu te trouve, la gentillesse du ranger… Mais en général, si tu es calme, que tu fous pas le boxon, et que tu restes discret, c’est toléré, aucun problème.

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