Nous sommes à la veille de Noël, un 24 décembre qui s’annonce plutôt pluvieux si on en croit l’épaisse couche nuageuse qui nous surplombe au réveil. C’est pourtant aujourd’hui que nous avons décidé de reprendre notre route sur la Great Ocean Road, qui nous interroge encore, car elle mène vers le site le plus visité du Victoria : « The Twelve Apostles ». Et oui, à défaut d’avoir les trois rois mages, cette année nous auront les douze apôtres. Nous entamons donc notre route en repassant par les sites que vous aviez déjà vus en photo, mais cette fois dans une ambiance moins propice aux coups de soleil…

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Il faut tout de même faire plus d’une centaine de kilomètres le long de la côte avant d’arriver sur le parc des « Twelve Apostles », et la route est sinueuse, et bien plus difficile que la première fois à cause des conditions météo.

Mais qu’est-ce donc que ces douze apôtres ??? Ce sont en fait des formations rocheuses qui faisaient parti de la même falaise il y a plusieurs milliers d’années et qui, par l’érosion, se sont détachées pour former des amas rocheux tels des aiguilles pointue travaillées par les vents et l’océan. Il y avait à l’origine sur le site d’observation 12 formations rocheuses, d’où les « Twelves Apostles », mais avec le temps, la moitié s’est écroulée, et il n’en reste aujourd’hui que 7.

Nous arrivons sur place, et le parking est bondé, on sent que le décor attire du monde. Il faut dire que ça en jette, c’est stupéfiant ! Je pense que Damien pourra aussi expliquer son ressentit puisque je connaissais déjà le parc de par ses photos, mais c’est étonnant de se sentir aussi petit face à ces colonnes de roches fuselées par une érosion perpétuelle. Et le temps se prête au spectacle, l’océan turquoise s’agite et enfourche ses plus grosses vagues qui viennent se casser sur les apôtres déjà bien fragilisés. Les falaises jaunes se dessinent à perte de vue, et viennent toucher l’horizon où apparait déjà une éclaircie. Même la végétation surprend par ses buissons aux couleurs pastel qui viennent contraster la terre sableuse. On restera totalement muets devant ce spectacle inoubliable.

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Mais les « Twelve Apostles » ne sont que la partie émergée de l’iceberg, et c’est en continuant notre route que nous nous en rendrons compte. Plusieurs promenades offrent des points de vue spectaculaires sur des sites incroyablement vivants et émouvants par leur singularité : le Razorback, la balade du Loch Ard et sa crique paradisiaque, le blow hole très actif vu la mer agitée, le London Bridge et l’Arche, tous ces sites s’enchainent et nous laisseront repartir doucement vers Warnambool complètement emportés par ces merveilles que possède l’Australie.

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Nous passerons finalement le réveillon dans un restaurant qui nous accueillera malgré le monde déjà présent, et nous camperons près d’une plage sur un superbe spot déjà bien squatté des backpackers (et oui, l’avantage du camping sauvage près des plages, c’est qu’il y a des douches et des toilettes !) puisque 3 ou 4 vans sont déjà garés.

Le jour se lève, c’est Noël… Il fait doux, et en reprenant la route vers la petite ville de Port Fairy, on se rend compte que tout est désert… Pas une voiture garée, pas un commerce d’ouvert, nous traversons des villes fantômes… Nous sommes totalement seuls. Une fois sur place, nous sommes presque heureux de trouver des japonais accrochés à leurs appareils photo, en train de shooter l’océan remarquablement agité. La mer est déchainée, et nous n’avions jamais vu de telles vagues, des rouleaux qui doivent atteindre les 8-10 mètres de hauteur pour certains ! Port Fairy nous offrira aussi une jolie promenade historique du port vers la mer.

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Sur la route de Portland, où nous devons passer la nuit, la campagne nous offrira un spectacle plutôt insolite : un champs d’éoliennes au milieu des vaches, faut le faire ! En même temps, on peut dire qu’aujourd’hui, ils rechargent les batteries vu le vent et la vitesse de rotation des hélices ! Le frigo est vide, nous n’avons rien à manger, et il n’y a absolument rien d’ouvert pour se réapprovisionner, sauf bien sur un ou deux bottle shop pour acheter de l’alcool… Heureusement, nos fidèles nouilles chinoises de secours feront figure de repas de noël.

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Ca fait un moment que nous parcourons la côte, mais le Victoria possède aussi quelques parcs nationaux incontournables dans les Terres. Nous décidons donc de dire au revoir à l’océan pour le moment afin de rejoindre le « Grampians National Park », qui est, après les « Twelves Apostles », le deuxième site le plus visité de l’Etat. Sur la route, je découvre pour la première fois les grandes lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres, et les vastes espaces agricoles se transforment peu à peu en paysages de montagne. Nous nous arrêterons de rouler à Halls Gap, petite ville en plein cœur des Grampians, dans un fabuleux camping avec une grande piscine dont nous jouirons sous un soleil de plomb.

Les Grampians… Ahhh quel bonheur ! Si on doit résumer cet endroit, c’est montagne, lacs, rochers et faune luxuriante. Si on aime le grand air, les randonnées en forêt, et les cascades vertigineuses, c’est l’endroit rêvé pour passer des vacances. Le parc est en plus chargé en histoire avec une forte présence de la communauté aborigène, qui, par des centres de découverte, partage son savoir, du lancer de boomerang à la pratique du dijeridoo, en passant par les danses folkloriques. On passera une journée entière et bien remplie à vadrouiller sur les sentiers pédestres, en quête de points de vue toujours plus incroyables les uns que les autres. Cerise sur le gâteau, on passera un moment privilégié avec quelques kangourous.

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Le lendemain, changement total de décor, en route pour les Goldfields, fief très visité de la ruée vers l’or dans le Victoria. Sur la route, encore une fois, les montagnes rocheuses et leurs bushes luxuriants laisseront place à de vastes paysages arides, et la traversée des longues lignes droites nous fera presque penser à un safari. Première étape, Maryborough, une petite ville très typique où opère un fabuleux voyage dans le temps. On en retiendra la magnifique gare qui fût à l’époque un lieu de transit important et qui est aujourd’hui transformée en un chaleureux café.

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Une petite halte dans la minuscule ville de Maldon nous fera remonter encore plus loin dans le temps puisque même les boutiques s’exposent « à l’ancienne ». On se croirait presque en plein far west, et cette ambiance nous pousse à aller visiter une ancienne mine d’or désaffectée et entièrement conservée à l’état pour le bonheur de nos yeux. Casques sur la tête, nous parcourrons les tunnels escarpés creusés par l’homme en quête de richesse, éclairés juste à la bougie, dans une fraicheur bienvenue vu le cagnard dehors. La journée se finira en haut de la tour d’observation de Maldon, dont le vertige aura raison d’une Emilie qui refuse de grimper sur la plateforme très ventée. D’ici, la vue est imprenable sur la région des Goldfields, où les étendues de reliefs et vallées surprennent par leur aridité qui accuse le manque d’eau évident que connaît ce pays.

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Ce soir, nous sommes arrêtés à Bendigo, première grosse ville de la ruée vers l’or, un endroit magnifique que nous sommes pressés d’aller visiter dès demain matin. Les photos devraient suivre peu de temps après le jour de l’an, que nous fêterons cette année 10h plus tôt que vous. Et oui, nous feront partie des premiers de la planète à vous souhaiter : « happy new year »…

Il y a un an, nous passions un réveillon formidable à Fougère, avec dans la tête l’idée que 2009 serait l’année de notre départ en Australie. Un an plus tard, nous y sommes, la tête déjà bien remplie par tant de merveilles que nous vous faisons partager au travers de ce blog. 2010 sera, on l’espère, l’accomplissement de l’année de préparation au voyage, avec la perspective de milliers d’endroits que l’on rêve de voir enfin de nos propres yeux, en espérant que tout cela emplisse vos désirs d’aller au bout de vos rêves dans un monde où tout est possible…

Passez un joyeux réveillon du nouvel an, en gardant à l’esprit que toutes nos pensées les plus sincères vous accompagnent, même à l’autre bout de la planète.

La minute blonde !

La blonde a décidé de faire sécher le linge avec le sèche-linge. Elle met son linge à sécher dans la machine du haut, met une pièce, choisit son programme, met la bouzine en route. Pas de bol, c’est la machine du bas qui démarre…

Cela fait une bonne dizaine de minute que nous roulons, la blonde et moi, sur la route très monotone des Grampians. Un bruit me gène, depuis le départ, comme un cliquetis le long de la portière de la blonde… Je lui demande, elle me répond qu’elle ne voit pas ce que ça peut être. En regardant, elle se rend compte que ce sont ses clés qui sont sur sa portière et qui volent au vent…

La blonde n’a décidément pas de chance avec sa vitre, avec un autre essai raté de fermeture de fenêtre : encore les cheveux coincés !

La phrase de la semaine de la blonde : «  Quand je m’épile, je vois pas bien mes jambes car la lumière est en haut et mes jambes sont en bas ! » (même Van Damme n’a pas encore osé !).

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Tags : Aborigènes, Blog, Bushwalk, Camping, Dépaysement, Kangourous, Van

Ce billet publié le 29 décembre 2009 at 5 h 05 min et classé dans Victoria. Vous pouvez suivre les réponses de cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez réagir, ou créer un rétrolien depuis votre propre site.