Des forêts, des montagnes, des cascades, et Cairns
Auteur: Mox | Classé dans : QLD (Queensland), Vie QuotidienneIl est temps de quitter Airlie Beach et son ambiance boîte de nuit « pump it up » pour continuer notre remontée vers le nord. Il faut avouer qu’on aura passé un sacré bon moment dans les îles Whitsundays, mais il y a encore tant de merveilles à découvrir, tant de richesses à explorer dans une très grosse île appelée Australie.
Nous sommes à quelques centaines de kilomètres de Cairns (une broutille dans un si grand pays), et la route qui va nous et vous emmener réserve son lot de surprises. De Townsville à Cairns, voilà l’itinéraire que vous découvrirez dans ce billet plein de forêts, de torrents, de chutes d’eau, et de montagnes. En bonus, à la fin, vous pourrez découvrir notre ressenti sur ces 6 premiers mois (déjà!) passés à l’autre bout du globe, en Australie…
Townsville, un air de Canberra dans le Queensland
Nous voilà à Townsville, une ville étape importante dans notre voyage puisque ce sera, dans notre itinéraire, celle qui reliera la côte nord du Queensland avec l’outback (l’intérieur des terres australiennes). Quand nous irons dans le désert en direction d’Alice Springs, c’est par là que nous emprunterons la route pour rejoindre le centre de l’Australie. Au-delà de ça, que dire…Pas grand chose, Townsville, c’est moche, c’est mort, il y a un gros caillou rouge qui surplombe la ville, des immeubles qui s’associent affreusement mal, une plage qui donne sur un chantier naval et où l’on ne peut pas se baigner, et une île (Magnetic Island) que nous ne visiterons pas bien que se soit une réserve de koalas. De toute façon, il fait gris, on a pas envie de rester, on se fera donc juste un cinoche pour aller voir le dernier film de Tim Burton et on dormira dans une station essence où, par miracle, il y a des douches presque gratos (quand la nana du matin se fourre pas les 2 dollars des backpackers – qui n’avaient pas payé la veille – dans la poche…).
Wallaman Falls, les plus hautes chutes d’eau du pays ?
En traversant la petite ville de Ingham un peu plus loin, on se croirait dans le Hill Valley de 1955 (la ville de retour vers le futur), et ce n’est pourtant pas une Doloréane que j’ai entre les mains. Les boutiques ont un côté rétro assez sympa, une coccinelle est garée à droite pour jouer le jeu, et les couleurs flashies nous font secrètement sourire. Arrivés là, Emilie me prépare un itinéraire pour aller dans un parc national où des chutes d’eau vertigineuses tombent de 270m de hauteur : les « Wallaman Falls ». Le chemin dans le « Girringun National Park » est sinueux et escarpé mais les points de vue sur les montagnes environnantes et la vallée sont magnifiques. Nous croisons un panneau qui nous dit de faire attention aux Casoars (sortes d’autruches proches de l’emeu) qui traversent, mais nous n’en croiseront malheureusement pas, snif. La route est faite de terre battue, et on prie pour qu’il ne nous arrive pas une merde avec le Mimiemox Wagon, car les campings et les habitations dans les environs se comptent sur les doigts d’une main de manchot. On passe au-dessus de quelques rivières où il est bien indiqué « attention, crocos ! » (promis, on ira pas se baigner) et une forêt humide très dense où quelques rayons de soleil arrivent à s’immiscer tant bien que mal pour caresser les feuilles de palmiers.
La route se termine sur un parking où plusieurs balades dans le bush sont indiquées, cool, on adore ça ! Quand on descend du van, le bruit des chutes d’eau est impressionnant… Mais le plus impressionnant, c’est de découvrir ce paysage hallucinant, un fois perchés sur la passerelle. Le décor dépasse mes espérances, car j’avoue que je ne m’attendais pas à ça : un mur de roche aux couleurs grises, noires et oranges, d’où se je jette un rivière gonflée par la saison des pluies, et qui tombe dans un nuage de vapeur qui engorge toute la cuvette peuplée d’une jungle au vert éclatant témoignant de la fertilité environnante. Quelle claque, je suis totalement secoué, et Emilie est d’un coup très fière de son itinéraire, malgré la route un peu longue et chaotique.
Tels des warriors du bushwalk, on s’attaque à une petite marche de 2 kilomètres mais version Bondi : on part en tongs, sans eau, sans chapeau, sous un soleil meurtrier, bref, tout va bien pour nous ! Au milieu de la balade, le chemin commençant à se transformer en piste de canyoning, on fera demi-tour, mais pas sans avoir rien vu, heureusement : les panoramas sur une vallée totalement intouchée ne manqueront pas de nous éblouir. Sur le chemin du retour, on croisera d’autres bushwalkers version Bondi, mais même s’ils partent en tongs, sans chapeau, eux auront au moins pensé à l’eau !
Le retour vers la civilisation sera pour le moins folklorique. Sur la route, des vaches « à la peau plate » (pour reprendre les mots notre blonde préférée, vous comprendrez en voyant les photos) posées sur la route ne nous laisseront que difficilement passer. Vu leur taille, pas facile de les faire bouger, et même le klaxonne (qui remarche youpiiii) ne suffira pas à leur faire bouger leur gros cul. Très bien, on attend…
De Cardwell à Mission Beach : une route de plus en plus verte
La remontée vers Cairns continue, et plus on monte, plus les forêts et montagnes s’accentuent. C’est marrant, quand on pense à l’Australie, et le nord en particulier, on s’imagine du sable, des landes, des rochers, des paysages plats et des kangourous. C’est l’inverse que l’on découvre, et la côte est australienne n’aura jamais été aussi verte, aussi luxuriante, aussi montagneuse. Parfois, au détour de la route, il y a un petit parking avec une vue magistrale sur ce que ce pays a de plus beau : une nature poussée dans ses retranchements. L’étape suivante est Mission Beach, et nous passerons par une « ville » au contraste surréaliste : Cardwell. Ce hameau construit autour de la route principale dispose de quelques habitations et commerces, mais cette minuscule bourgade s’est faite greffer une petite station balnéaire ultra huppée, où pullulent des propriétés de luxe quasiment toutes à vendre, construites au milieu d’allées de cocotiers autour d’une marina où les yachts pour aller dans les îles aux alentours sont plus gros les uns que les autres. On a pas l’air couillons, nous, dans notre van des année 80 tout rouillé, au milieu de ces allées qui regardent passer habituellement les 4×4 dernier cri et autres bagnoles rutilantes…
On arrivera de nuit à Mission Beach, qui pour l’occasion portera bien son nom. Et oui, dans la nuit épaisse, ce sera la mission pour trouver le terrain de camping pas cher du coin, et la deuxième mission une fois sur place sera de trouver l’office, qui est en fait une caravane posée à côté des sanitaires, où vit un australien barbu et bedonnant, complètement pinté à la XXXX Gold (bière du Queensland, prononcée « four X »). Après nous avoir tenu la jambe un bon moment et montré toutes ses photos de pèche, notre sympathique hôte nous indiquera un emplacement de choix, juste au bord de la mer, histoire de se faire encore une fois bercer par le bruit des vagues…
Mission Beach, je ne sais pas trop ce qu’on était partis chercher dans le coin, mais en tout cas, on ne l’a pas trouvé. Il faut dire qu’aujourd’hui, le temps est quelque peu mitigé, et les plages balayées par les vents violents accusent de la basse saison, vu la quantité de saloperies (feuilles de palmier mortes, branches) non déblayées que l’on trouve sur le sable. Mais bon, quelque part, ça donne un petit côté sauvage au site, et les noix de coco tombées un peu partout ici et là donneront un petit côté paradisiaque à l’ensemble.
Il faut savoir que Mission Beach (et ses environs, avec l’île Dunk Island, qui abrite un énorme complexe hôtelier de luxe) est une station balnéaire qui a fait beaucoup de mal à la nature environnante. Il faut dire qu’ils se sont amusés à construire ce site en plein cœur d’une forêt peuplée de Casoars (encore eux), qui aujourd’hui se retrouve être une espèce en voie de disparition. Résultat, quand on prend la route pour aller à Mission Beach, les panneaux « attention Cassoars » sont redondants (c’est limite s’il n’y en a pas un tous les 500m), ce qui n’empêche d’ailleurs par les gens du coin de rouler comme des bourrins… Ahhhh, c’est parfois triste de voir ce que l’homme est capable de faire pour exploiter une plage de plusieurs kilomètres de long…
Les « Misty Mountains » plongée dans les nuages
Dernière étape, Cairns, la ville ultra populaire de la Grande Barrière de Corail. Pour y arriver, nous traverserons un site magnifique, qui prendra tout son charme grâce à la météo nuageuse : les « Misty Mountains » (montagnes brumeuses). Je crois que j’avais encore jamais vu ce genre de phénomène : une des montagnes était totalement recouverte par un épais nuage, comme si on avait étalé plein de chantilly. Ca donne faim tout ça ! Certains reliefs sont également tout pointus, la pointe piquée dans l’épaisse couche nuageuse qui plafonne au-dessus de nos têtes.
Cairns et son arrière-pays
Mesdames et Messieurs, nous arrivons à Cairns, la température extérieure est de 35° (40° dans le van). Quand on pense à Cairns, on pense plongée, on pense snorkelling, on pense croisière… Mais on ne s’attend pas du tout à ce spectacle étonnant : la ville est posée en bord de mer, au milieu des montagnes verdoyantes, riches en torrents et cascades, dans un cadre merveilleux. C’est tellement enchanteur comme décor que l’on commencera par jeter un coup d’œil à l’arrière-pays.
Nous nous arrêterons dans un magnifique caravan park, qui offre quelques promenades aux alentours que nous nous hâtons de faire. Le soleil perce les nuages pour créer des halos de lumière qui dansent dans les reliefs à la végétation contrastée. Ces jeux de lumière donnent un côté imaginaire à tous les ranchs qui bordent le chemin. Quand on s’engouffre dans la forêt, on tombe immédiatement sur un torrent à l’eau cristalline qui se glisse entre les roches dans une musicalité qui impose une paix relaxante. Un peu plus loin, quelques enfants jouent dans l’eau, et leurs rires se mêlent aux sons de la nature dans une extase palpable. Même l’énorme araignée perchée dans sa toile au-dessus de nos têtes semble endormie par ce cadre reposant.
Le lendemain, nous pousseront le bouchon jusqu’aux « Crystal Cascades », qui offrent la possibilité de se baigner dans une eau claire et pure. En arrivant sur le site, je ferai prendre à Emilie le mauvais chemin (le tout petit sentier, à peine tracé, à peine visible, celui que personne n’emprunte, et que même Indiana Jones n’a pas osé tenter). Elle ne sera pas rassurée du tout pendant cette ballade ou il faudra pousser les branches pour avancer le long d’un torrent, et je me garderai de lui montrer les énormes monstres à 8 pattes que je croise de temps en temps. La récompense, c’est une petite cascade magnifique divisée en trois chutes, et je savoure cet instant presque comme une découverte.
La ballade des « Crystal Cascades » est plus simple, il suffit de suivre la route goudronnée, que les gens empruntent, serviette au cou, pour aller se baigner. Et les points de baignade ne manquent pas sur le chemin, ponctuée par de nombreuses piscines naturelles creusées dans la roche par l’érosion constante.
Et si on allait faire un petit tour dans Cairns ? Maintenant que nous y sommes, le moment sera idéal pour jeter un coup d’œil sur les prix des balades d’une journée en bateau sur la Grande Barrière de Corail. Je sais je sais… Ca fait un peu truc à touristes, et d’ailleurs les prix exorbitants le prouvent… Mais bon, après tout c’est ce que nous sommes, des touristes, non ? En tout cas, vu les prix ahurissants (et pourtant c’est la basse saison…), on se demande encore si on le fera, surtout que du snorkelling sur la barrière, on en a déjà fait dans les Whitsundays… Ca dépendra du temps, des prix si on arrive à négocier quelque chose de sympa, bref on y travaille, et vous saurez tout dans un prochain billet…
En tout cas la ville est très jolie, on est sous le charme. C’est fleuri, coloré, propre. Il y a un énorme lagon artificiel en bord de mer pour pouvoir se baigner malgré les méduses mortelles qui peuplent l’océan entre novembre et juin. L’ambiance est détendue, il y a un concert, un marché touristique, de beaux hôtels de luxe en bord de mer et de magnifiques promenades en bois. Seul bémol, on entend parler français partout ici, et le dépaysement s’en trouve complètement amoindri.
Nous voilà arrivés à 3000 kilomètres de Sydney. Vous pensez qu’on a fini de monter ? Et bien non, il nous manque une petite boucle un peu plus au nord, et nous redescendrons ensuite, pour nous diriger vers le centre… La traversée du désert se rapproche !
6 mois déjà : un petit bilan
Et oui, ça fait un tout petit peu plus de 6 mois que nous sommes au pays des kangourous, et il s’est passé tellement de choses depuis, que nous avons parfois l’impression que ça fait des années. Etre à l’autre bout du monde, quelle expérience n’est-ce pas ? Chaque jour est une aventure, chaque journée est bien remplie. Nous avons reçu quelques mails où l’on nous demande quel est notre état d’esprit aujourd’hui, si l’on a envie de rentrer, si la France nous manque. Al, me demandait aussi sur skype si le voyage était aussi parfait qu’il avait l’air sur le blog, si on ne vous cachait pas les galères de thune (et oui, on parle pas forcement beaucoup du budget), et si les photos étaient trafiquées tellement elles font rêver parfois…
Commençons par le plus important : nous rentrerons en France, rassurez-vous (si si !) mais nous n’avons pas envie de rentrer tout de suite, ça c’est sûr, car il y a encore beaucoup de choses à voir. La France ne nous manque pas tellement, c’est principalement les gens qui nous manquent. Sachez-le, vos mails et commentaires sont très importants pour nous, car nous vivons ici que tous les deux, et n’avons que cela comme contact avec vous. Parfois, on allume le mac avec avidité dans l’espoir de pouvoir lire vos messages. Je pense que c’est un aspect qui échappe à beaucoup. Après tout, on a des décors de rêve, des paysages somptueux, comment peut-on se rendre compte qu’on a besoin de lire nos proches ? Et bien sachez-le, c’est une grosse part du voyage, de pouvoir vous lire, car il y a un manque évident, on ne se voit pas, on ne peut pas s’appeler, on sait rien de ce qu’il se passe, bref, on est à l’autre bout de la planète. On en profite donc pour remercier les irréductibles du blog : Viviane, Al, Damien, Fanny, François, Kikie, Bidru, Tata, Carole et tous ceux qui lisent le blog sans y laisser forcement de commentaire où qui se manifestent de temps en temps (8000 visions depuis qu’on l’a lancé, c’est tout de même pas mal du tout !).
Petite anecdote rigolote, on est tombé l’autre jour sur les informations françaises, et on s’est rendus compte que le retour allait sans doute être difficile : David Pujadas (le croque mort) qui annonce sur un ton déprimant : « Et la neige sévit encore… ». L’hiver a été rude pour la France, mais transmettre tant de pessimisme aux gens, ça nous a fait un sacré choc, vu qu’ici, même quand c’est la merde, ils montrent toujours les aspects positifs des situations, et les informations n’annoncent pas la fin du monde chaque jour. Ca fait 6 mois qu’on n’a pas entendu parler de grippe, de crise, de grève, de Sarkozi… Quel pied !
Niveau galère, comme je disais à Al, finalement nous n’en avons que peu, les plus importantes étant les galères mécaniques (que vous pouvez lire d’ailleurs sur le blog), mais il faut savoir que nous avons énormément de chance d’avoir économisé un an pour prévoir ce voyage. Notre budget nous permettra d’aller jusqu’au bout sans galère d’argent (en espérant que le moteur du Mimiemox Wagon tienne le coup), et c’est vrai que quand on voit des Français qui sont arrivés avec quasiment rien, qui ont tout dépensé à Sydney, pensant que l’Australie allait leur apporter du boulot sur un plateau d’argent, et qui galèrent comme des fous à ramasser des tomates pour 3 francs 6 sous pour pouvoir se payer le prochain plein d’essence ou qui rentrent bien plus tôt que prévu sans n’avoir pu dépasser Bondi ou Manly, on se sent extrêmement chanceux d’arriver à étaler nos deniers sur la tartine. On a eu le bon feeling de partir au bon moment de Sydney.
Je vais d’ailleurs pousser mon premier coup de gueule envers ce beau pays qu’est l’Australie, qui offre la possibilité de venir passer un an ici en visa « Travail Vacances ». Qu’en est-il réellement ? Peut-on venir ici et bosser fastoche pour profiter ensuite ? Pas si sûr. A faire des essais gratos dans les pubs, boutiques, restos, dans l’espoir qu’ils te prennent ensuite, tu peux limite bosser à plein temps toute la semaine sans que personne ne te rappelle ensuite. Moyen détourné de se procurer une main d’œuvre à l’œil ? Ce n’est (je l’espère !!) pas toujours le cas, mais en tout cas, les boulots que tu arrives à trouver, au final, c’est dans les champs, la où les australiens ne mettent jamais les pieds, car c’est dur, et pas cher payé. En tout cas, quand on rencontre des Français, le constat est toujours le même, le boulot pour les WHV (Working Holiday Visa), il n’y en a pas tant que ça dans les grandes villes, où les managers préfèrent embaucher de vrais Australiens. Super… Le visa, on pourrait finalement l’appeler le « Tu raques Holiday Visa ». Ca, c’est dit.
Les photos vous font rêver ? Et bien sachez le, elles sont à peine retouchées, juste pour remettre les couleurs de la réalité, un peu de contraste, mais c’est tout. Elles sont quasi brut de pomme, car de toute façon, j’ai pas le temps de faire plus tellement il y en a (on en a le double de ce que vous voyez sur le blog dans le mac…). Le pire, c’est qu’il y a des dizaines de choses magnifiques qu’on n’a pas pu prendre en photo, car on ne peut pas s’arrêter sur la route, où parce qu’on a pas pris l’appareil… Et même si nos billets sont très longs, il faut savoir qu’on vous raconte que la moitié de ce que l’on vit, car soit on oublie au moment d’écrire, soit on a pas les photos pour illustrer, soit… Bref on se dit que tout ce qui n’est pas dans le blog, on se le garde pour nous, et se sera un régal de vous raconter d’autres aventures à notre retour… L’Australie, on n’a pas fini d’en causer !
C’est drôle car en arrivant ici, on comptait rester 6 mois à Sydney, puis voyager ensuite… On cherchait les grosses villes « à l’américaine », avec des gratte-ciel, qui font rêver, on pensait qu’on allait tomber amoureux de la vie urbaine… Au final, on est complètement tombés amoureux de la nature, des animaux et la vie sauvage, de la mer… On a commencé à aimer ce pays une fois sortis de Sydney, et même maintenant, on ne reste plus très longtemps dans les grosses villes, on a besoin de se balader, de se faire des bushwalks. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation fabuleuse de parcourir ce sentier, avec ce merveilleux parfum d’eucalyptus dans les narines, et d’avoir sans cesse l’impression de découvrir des choses aussi simples qu’étonnantes. Même sur la route, parfois on se dit : « Merde alors, c’est vrai qu’on a la chance de voir ça… Profite profite, en rentrant ce sera terminé… ».
La vie en van, il a fallu l’apprivoiser, car même si on a toujours vécu dans des petits espaces ensemble, un van c’est minuscule, on se cogne partout, et la vie s’organise différemment : il faut « faire » (pour de vrai, pas juste tirer les draps) le lit tous les jours, quand il pleut, c’est galère, quand il fait chaud, c’est un four, quand il pleut et fait chaud, c’est invivable. Une fois tout ça maitrisé, c’est la liberté sur roue, et aujourd’hui on s’étonne de la rapidité et l’efficacité qu’on a acquit. On peut dormir presque partout, la seule limite étant l’état de la route… Et pis y a pas à dire, on l’aime beaucoup notre Mimiemox Wagon…
Le retour, on en parle souvent, et on a déjà des projets, car on sait qu’on va avoir besoin d’une belle grosse carotte en rentrant pour avancer sans se laisser aller dans la déprime, et d’un bon challenge pour palier à notre instinct d’aventurier que nous nous sommes découvert il y a peu. Et oui, même ma poupette Neuilly a drôlement changé, et je crois que si ça continue, je vais rentrer avec Rambo.
Voilà pour le petit survol de ces 6 mois loin de vous, et si vous avez d’autres questions ou curiosités, n’hésitez pas, ça fait tellement plaisir de vous lire…
Une grosse pensée pour vous, en attendant, l’aventure continue !
Seeya !
Tags : Blog, Bondi, Boulot, Budget, Bushwalk, Camping, Canberra, Kangourous, Koalas, Plage, Plongée, Sydney, Van, Working holiday visa
12 réponses à “Des forêts, des montagnes, des cascades, et Cairns”
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15 mars 2010 à 10 h 46 min
Juste un petit mot pour vous dire combien nous étions heureux hier de pouvoir taper la discute avec vous. Pascale était derrière mon épaule , Salomé à coté et des frissons nous parcouraient en vous entendant…
J’ai voulu faire le fiere et annoncer à Esté que je vs avais eu sur Skype, mais il m’a calmé direct en me disant que la veille il vous avait vu sur Msn..
Bref les cocos, on vous aime fort et on vous garde une chambre at home pour votre retour si besoin
Pour les comms et les tofs, rien de nouveau c’est aussi superbe que d’hab.
Al’s family qui roxx sous les frimas du printemps
15 mars 2010 à 12 h 27 min
oua les cascades… truc de dingue lorsque l’on pense que les photos sont tjs moins impressionnantes que la réalité. j’imagine le bruit que ça devais faire.

vous verrez la France à aussi ces petits trésor. ( île de ré
mm si je pense que ça fait un peu moins grandiose. ensuite il faudra que vous cherchiez en vous les lieux en France qui vous nourrissent 

Merci pour le recap’ des 6 mois. c genial de faire ça car en final on partage tout ça ac vous (mm si on est derrière nos ordi
merci pour la casdédi
je vous embrasse fort les franstraliens
je vous embrasse ( mince je l’ai déjà dit
bizooo
15 mars 2010 à 20 h 40 min
Je vais me répéter mais quel plaisir de vous entendre sur skype!!! Je vous comprends quand vous dites que le retour va surement etre tres dur car moi , j’ai eu (,au bout de 2 semaines et demi de vacances là bas) beaucoup de mal à atterrir en France!!!!!Mais sachez que nous serons là pour vous acceuillir quand vous déciderez de rentrer, et ,comme Al ,je veux que vous sachiez qu’il y aura toujours une place pour vous chez moi …Je comprends aussi tres bien votre ressenti au sujet de l’Australie, car si j’avais votre age je ferai la meme chose!!!En tout cas les loulous, continuez à vous éclater comme vous en avez envie!!! ( quelles beautés ces photos!!!) TRES GROS KISSSSS A VOUS DEUX
15 mars 2010 à 21 h 56 min
Ouais Voila…
Mimie, Mox et votre wagon semblent les bienvenus en Bretagne.:)
A tres vite
Al’s family qui accueille une espagnole correspondante de Salomé pour 8 jours
15 mars 2010 à 22 h 41 min
Et elles sont comment les espagnoles ? Est-ce qu’elles…? xD
A peine levés ce matin, que de lecture ! Waouh, merci !
Grosses bises à vous
15 mars 2010 à 23 h 34 min
Hey hey j’arrive au bout de ce post. J’ai eu un coup de fil entre temps :p
C’est vrai que Skype je pense rarement à l’allumer (le peu que je suis à l’ordi en rentrant c’est souvent pour vous lire) et là j’ai eu le bon feeling
C’est vrai que les photos sont scotchantes. Surtout les dernières là je me vois bien dans le ranch avec la lumière huhu. Toute personne verrait son côté aventurier s’épanouir dans des paysages comme ça
Profitez et à bientôt pour d’autres aventures. A vous le red center!!! Et oubliez pas les filets à mouche parce que je vous jure que ca va vous pourrir les sorties sinon. C’est un enfer lol vous ferez l’expérience pour le délire.
Gros gros bisous!!! Moi je vais me coucher pendant que vous allez vous balader ^^
17 mars 2010 à 8 h 51 min
toujours les rêves avec vos photos du paradis sur terre (?!?!).
mais il y’a quand ^m de drôles de bestioles !!!
biz
17 mars 2010 à 16 h 55 min
Un petit bonjour de mémère
Comme d’habitude, je vous suis toutes les semaines
Gros bisous à tous les deux
17 mars 2010 à 17 h 44 min
J’adore voyager avec vous, c’est féérique! Vivement votre prochain billet
Gros bisous à tous les deux
17 mars 2010 à 23 h 49 min
Que dire à part que de lire vos aventures c’est un peu comme partir en vacances!! Je dois dire que sur ce billet ce qui m’a le plus plu (avec ou sans t je sais pas trop…; bref on s’en fout des fautes!). Je disais donc, ce que j’ai apprécié c’est le bilan. Bien sur tout ce que vous narrez est impressionnant mais de savoir quels sont vos ressentiments est aussi important (enfin au moins pour moi hihihi) Je suis fan jusqu’au bout et à jamais, et je suis ravie de vous savoir toujours aussi heureux. Vous avez bien raison de ne pas avoir envie de rentrer en France, ici c’est un peu Chicago. Voilà j’arrete là en vous embrassant bien fort et bien entendu Amélia se joint à moi.
Allez à bientôt pour de nouvelles aventures.
MOUAHHHHHHHHHH
19 mars 2010 à 21 h 57 min
Tout as été dis fotos super et beau reportage ,bravo ! j’ai aussi une piaule pour vous ! En tout vous ne dormirez pas dehors. Biz à bientot !!!
18 juillet 2010 à 22 h 51 min
“Les doigts d’une main de manchot” !! j’ai trop rigolé !! ^^
Sinon, une petite remarque et une petite question : les vaches sont moches lol ça c’est dit ! et que sont les “casoars” je crois avoir loupé une explication… sorry !
Et puis sinon, beau bilan de vos 6 mois, en tout cas, je vous admire car vous gérez superbement bien votre voyage !!
Je continue à lire encore un billet et après, va falloir que je décroche