En arrivant à Darwin, on s’attendait à beaucoup de choses, mais encore une fois, l’Australie nous servira un plat totalement différent, dont la saveur chaude et humide se mêle aux couleurs d’une ville aussi fragile qu’un château de cartes. Plusieurs fois détruite, la ville s’exhibe comme indestructible, ne laissant apparaître aucune cicatrice des drames passés… Mais l’histoire, elle, reste et résonne dans chaque rue, chaque allée, et ruisselle partout sur notre passage, au détour d’un parc, d’une promenade, ou d’une plage. C’est en découvrant les ravages de la seconde guerre mondiale et du passage du cyclone Tracy que l’on comprend pourquoi l’ambiance est aujourd’hui si calme et nonchalante.
Il y a un côté agréable à cette portion du voyage, c’est que nous sommes plusieurs à suivre la même route, et nous nous retrouvons souvent dans le même camping. C’est un excellent moyen de partager les bons plans, les trucs à faire ou à éviter, et encore une fois, nous allons modifier notre itinéraire : une bonne partie du Kakadu National Park est fermé, et c’est actuellement un enfer de moustiques, plus voraces les uns que les autres. C’est décidé, nous ferrons l’impasse. Mais la bonne nouvelle, c’est que les environs de Darwin sont riches en balades et activités, et que nous ne repartirons pas bredouilles de cet endroit.
Nous voilà posés pour plus d’une semaine dans un magnifique camping, avec des dizaines de brochures à éplucher pour essayer d’optimiser un maximum notre temps après le passage des orages…
Un parc national pas comme les autres : Charles Darwin National Park
En découvrant la carte de Darwin et ses environs, la première chose qui nous saute aux yeux, c’est la présence d’un parc national à quelques kilomètres seulement du centre-ville. Ca alors ! Bon, un parc national, ca veut dire bushwalk, donc crème solaire, chapeaux, bouteilles d’eau, appareil photo, tout ça dans le sac à dos. Nous sommes lundi 19 avril, le soleil nous réveille de bon matin, cette fois il faut en profiter ! Go go go ! Nous arrivons à l’entrée du parc, qui, chose qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, est délimité par des grillages dignes d’une prison haute sécurité. Quelques kilomètres plus loin, un bunker. Quoi ?? Je rêve ? Non, non, Sylvain, il y a bel et bien un bunker juste devant toi, vestige d’une certaine seconde guerre mondiale. Celui-ci abrite une exposition, qui nous fait réaliser que Darwin fut rasée par les bombardements japonais, qui ne laissèrent derrière eux qu’un tas de décombre. Plus loin, un autre bunker, puis une balade, pour découvrir encore d’autres abris…
Durée de la balade, 20 minutes en prenant tout notre temps. On retourne au van, un peu penauds, mais avec tout de même une belle photo de la ville et du port depuis un point de vue très éloigné.
George Brown Botanic Garden : encore un jardin botanique qui se démarque des autres
On pensait que le « parc national » allait nous prendre la matinée, mais finalement, on a encore la journée entière devant nous. On espère secrètement que notre prochaine étape, le jardin botanique, sera un peu plus, comment dire, croustillant… A peine arrivés, c’est le « ouf » de soulagement. Un jeu de jets d’eau danse dans un bassin sous l’ombre de ces arbres colossaux qui peuplent le parking. Cette fois, la sauce prend instantanément vu le niveau d’entretien des jardins. C’est avec surprise que nous apprenons que ces lieux ont été plusieurs fois ravagés (guerre, cyclones), et pourtant, tout paraît si calme, si intacte. Un peu plus loin, une chapelle s’enorgueillit d’avoir résisté à tous les désastres, malgré sa frêle silhouette.
Le plan promet un programme tout à fait nouveau pour un jardin botanique : découvrir les plantes et arbres des Territoires du Nord de part leur utilisation dans la vie quotidienne des aborigènes, autour de différents thèmes. La première partie de la balade se transforme peu à peu en un petit bushwalk dans une forêt tropicale, peuplée de palmiers épineux, d’arbres tortueux, de buissons au feuilles aussi grandes que curieuses, le tout menant à une petite cascade artificielle rafraichissante. Les plaques explicatives sont passionnantes, et on se prend complètement au jeu. La suite est appelée le « Shady Garden » (le jardin ombragé), tout simplement parce qu’il offre de l’ombre tout au long de la journée grâce à un plafond de végétation, apportant aux visiteurs une fraicheur plus que bienvenue sous ce cagnard.
Quelques totems aborigènes plantent d’un coup un nouveau décor… Nous pénétrons dans la partie qui reconstitue une forêt des Tiwi Islands, les fameuses îles aborigènes au large de Darwin. Cette fois, les plantes sont plus exotiques, les palmiers ont de grandes feuilles tombantes, et le petit cours d’eau prend une teinte cuivrée. Chaque tronc mérite presque une photo, arborant de petites taches vertes qui semblent parfois peintes à la main. Cette petite partie donnerait presque envie de faire un saut dans ces îles qui proposent de rencontrer une communauté aborigène différente de celles que l’on rencontre sur le continent, avec des valeurs axées autour des rituels et des traditions qu’ils continuent de cultiver dans un quotidien qui accepte le monde contemporain.
Nous arrivons à la dernière partie de la visite du jardin botanique, une serre qui regroupe des dizaines d’espèces de plantes présentes dans le Top End, et qui prend un peu l’allure de la « cabane où Grand-Mère fait pousser ses fleurs ».
Avant de quitter le « George Brown Botanic Garden », il reste un petit point de vue sur une plage voisine à découvrir, qui ne se trouve pas vraiment dans les jardins, mais juste à côté. C’est drôle, car nous avions oublié un point très important de cette partie du voyage, c’est que ça fait plusieurs semaines que nous n’avons plus vu la mer, et c’est en arrivant sur place que nous réaliserons à quel point elle nous manquait. C’est comme une bouffée d’émotion, qui nous chatouille les tripes comme une chute libre, et que nous savourons dans un silence de paix. La mer est là, elle chante sur les cailloux de « Mindil Beach », et elle ne nous a jamais paru si belle, si turquoise. Il y a des libellules partout, impossibles à photographier, et qui narguent l’objectif de mon appareil. Clic-clac, j’en ai eu deux ! Après ces quelques minutes d’évasion, nous revenons à la réalité en apercevant au loin Darwin. La boucle est bouclée, il est temps de se diriger vers le centre-ville, qu’il nous tarde de découvrir…
Festival de couleurs sur Darwin CBD
Ok, ok, j’avoue, ce n’est pas la première fois que l’on met les pieds dans le centre-ville… Bah oui, il fallait bien occuper nos journées moisies par la pluie et les orages… Mais nous n’avons pas dépassé « Mitchell St », cette grande rue bordée de bars, de cafés et d’auberges de jeunesse qui se tirent la bourre au niveau des prix, promis ! Quelques photos de la fameuse, et on se dirige directement sur « the esplanade », où nous commenceront notre vraie balade.
Darwin… J’imaginais trouver ici une ville « Far West », avec des saloons, des rues en terre battue, des mecs avec des chapeaux de cowboy et des Santiags… L’influence du film « Australia » dirons-nous… Comme vous pouvez le constater, on est à des années lumière de ce cliché, et la ville se révèle être un savant mélange entre le calme de Cairns, et les couleurs flashies de Airlie Beach (la ville des Whitsundays). Ici, on se sent décontracté, la chaleur insoutenable donne parfois envie de se prélasser à la terrasse d’un bar avec une bonne bière bien fraîche (chose que nous ne manquerons pas de faire, rassurez-vous !), car il fait très chaud à Darwin, et très humide… Pour vous donner une idée, il fait entre 35 et 40 degrés, avec un taux d’humidité si haut qu’à peine sortis de la douche, nous sommes déjà trempés et collants. Les nuits aussi sont difficiles, et c’est là qu’on rêve d’avoir l’air conditionné dans le Mimiemox Wagon… On dort peu, on dort mal, jamais le climat n’aura été aussi extrême pour nous.
Nous arrivons donc sur « the esplanade », une promenade très agréable le long de la mer, avec quelques vestiges de la seconde guerre mondiale, des arbres, de l’ombre, de jolis points de vue, et quelques aborigènes qui essaient de grappiller quelques dollars, mais très poliment pour une fois. Au loin, on peut apercevoir les côtes de Bathurst Island, l’une des deux Tiwi Islands. Les façades des hôtels de luxe donnent sur la mer, et quelques plages de cailloux sont accessibles par une rampe qui traverse une sorte de jungle épaisse qui sépare l’esplanade du large. Tout est impeccable, entretenu, et pas un seul brin d’herbe ne dépasse des étendues de gazons.
Au bout de « the esplanade », il y a le « Wharf Precinct », une portion du port de Darwin qui est encore en chantier en partie, mais qui offre pas mal d’activités comme des centres aquatiques, des parcs marins, mais aussi des logements et restaurants. Nous n’irons pas jusque là bas, car c’est un peu loin, et puis de toute façon, il y a une plateforme en haut de l’escarpement où est perché le CBD, pour apprécier une vue globale, et qui nous emmène sur la partie historique de la ville.
Arrivés en haut, la visite continue, et vu la quantité de bus touristiques garés, il doit y avoir pas mal de choses à voir ici. On commence avec la maison du gouvernement, petite bicoque de bois blanc aux jardins colorés qui trône en face de la maison du parlement et de la bibliothèque. Un superbe édifice fait de pierres et de bois longe la rue : c’est l’ancien tribunal dont les arcades permettent de nous abriter du soleil quelques instants. Un peu plus loin, posée dans un jardin superbement fleuri, c’est la cathédrale anglicane qui impose une architecture étonnante et complètement différente de ce que l’on a déjà vu. Dans le parc juxtaposé, il y a le Chinese Museum et toutes ses cloches, dont l’un des « Fig Tree » est sacré car il descendrait de l’arbre sur lequel Buddha a posé ses fesses lorsqu’il a atteint l’illumination (j’ai posé les miennes sur l’arbre voisin et on m’a traité d’illuminé, allez comprendre…).
On termine notre promenade dans Darwin avec la traversée d’une rue piétonne et commerçante : « the Mall ». Jalonnée de plaques rappelant le passage d’ouragans, the Mall est une rue plongée dans l’ombre des arbres et tonnelles, où l’on peut faire des emplettes après avoir bu une boisson rafraîchissante sous l’air conditionné d’une des contre-allées.
La mer est si belle à Darwin…
Naviguons un peu aux alentours du centre de la capitale du Top End. Comme dans toute ville australienne en bord de mer qui se respecte, Darwin possède elle aussi sa marina clinquante et huppée, où les yachts se fondent en superlatif, et où le Mimiemox Wagon se sent d’un coup vieux et rouillé. C’est ici, à Cullen Bay, que notre porte feuille refuse de nous accompagner pendant la balade. Il faut dire que ça en jette, et les propriétés environnantes sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. Des petits restaurants hors de prix s’étalent entre les palmiers sur les pontons de la marina. C’est classe, ça en jette, mais c’est niet ! Retournons vite au Mimiemox Wagon avant qu’il ne s’enfuie sans nous !
Quand on s’éloigne un peu de Darwin et de sa Marina, on tombe sur une langue de terre aux pourtours ciselés de falaises à l’éventail de couleurs aussi chaudes que le soleil ardent qui s’élève bien haut au-dessus de nos têtes. C’est « East Point Reserve », une petite réserve naturelle encerclé par la jungle urbaine, et qui, le temps d’une promenade, permet aux citadins de décompresser au calme d’une mer turquoise qui se casse sur la roche. Il y a ici un musée de la guerre, et quelques vestiges (encore !) d’un conflit qui résonne dans les mémoires… Le lac abrité par la réserve permet de se baigner sans avoir peur de se faire piquer par une méduse boite (et mourir…).
C’est à Casuarina, un peu plus loin, que nous découvrirons les plus belles plages des environs. Des étendues de sable fin bordées de falaises ocres, qui se jettent dans une mer si cristalline que nous rêvons de nous y baigner… Satanées méduses boites ! Je vous laisse admirer la beauté de ce paysage, qu’on était loin d’imaginer dans une ville telle que Darwin…
Des crocos qui sautent et des terres humides
A Alice Springs, nous avions rencontré un jeune couple d’anglais, avec qui nous avions sympathisé. 1600 kilomètres plus loin, on se retrouve, dans le même camping. Comme quoi, dans cette partie du pays, il n’y a pas grand chose… En tout cas, nous décidons de diner ensemble, et pendant le repas, ils nous mettent l’eau à la bouche avec une croisière qu’ils ont fait non loin de là : « The Jumping Crocodiles Cruise », un tour en bateau très connu dans la région qui permet de voir les crocodiles de « Adelaide River », nourris sous nos yeux écarquillés. C’est décidé, on réserve, car on ne veut pas partir du Northern Territory sans avoir vu un croco en pleine nature !
Ce matin là, on se réveille tôt, tout excités de faire cette excursion. Il y a trois quarts d’heure de route pour y aller, Adelaide River se trouvant au cœur des « Wetlands ». On ne sait pas trop ce que c’est que cette région, mais bon, il paraît que c’est beau…
En arrivant sur place, on se rend alors compte du cadre incroyable dans lequel on baigne : des marais peuplés de nénuphars en fleurs, des buissons qui pataugent dans une eau qui reflète le ciel, et une ferme des plus rustiques qui surplombe les environs.
A l’entrée du ponton d’embarquement, un mec s’amuse avec un python, en proposant aux gens de le porter. Pourquoi ne pas essayer, après tout, je n’ai jamais touché un serpent… Quand il pose l’engin sur mes épaules, c’est une sensation incroyable qui me parcourt, un mélange de confiance en l’animal mêlé à la peur indescriptible qu’il me donne, et le reptile se met alors à serpenter le long de mes courbes, me serrant de plus en plus fort, comme s’il voulait que je me sente dominé. Sa peau est froide et lisse, et ses yeux me regardent tout comme sa langue me frôle les poils. Quand le gars me reprend la bête, je suis tout de même rassuré, et rien que cette expérience valait le coup du déplacement. Un p’tit dej’ offert par la compagnie, et on saute dans le bateau pour voir les crocos…
Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir un crocodile pointer le bout de son museau dans les eaux boueuses de la rivière. Telle une grosse feignasse qui sort de sa grâce mat’, le monstre n’a pas l’air des plus vivaces… Il attend presque que le bout de bidoche lui soit déposé dans la gueule… C’est un tout petit de toute façon, nous dit alors le capitaine… Ah bon ??? Un petit ??? Il fait 3 mètres pourtant monsieur ! Mais l’homme avait raison, car un crocodile un peu plus loin semble monstrueux… Lui se montrera bien plus excité par le bout de chair qui pendouille au bout de la ficelle. Il fait un peu plus de 5 mètres de long, et donne pas envie de faire trempette dans ces eaux qui semblaient pourtant calmes. D’ailleurs, une personne sur le bateau fera tomber ses lunettes de soleil dans la rivière, mais n’ira pas les récupérer… Nous verrons également quelques rapaces de très près, qui auront eux aussi droit à une part du festin. Après une heure riche en émotions, retour à la terre ferme… Je vous laisse découvrir la croisière en photos et vidéo.
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Les environs nous émerveillent tellement, que nous décidons d’aller faire un tour au centre des visiteurs à quelques kilomètres de là, pour voir s’il n’y a pas quelques promenades à faire dans les Wetlands. Le centre s’appelle « The window on the wetlands » (la fenêtre sur les Wetlands) car il offre une vue spectaculaire sur la région. Chose étonnante, nous pouvons apercevoir quelques oiseaux posés sur la tête de certains taureaux, qui ne bronchent pas ! Une fois les renseignements et les photos prises, nous nous dirigeons vers « Fogg Dam Conservation Reserve », qui pourrait nous permettre de voir quelques beaux volatiles, selon le centre des visiteurs…
C’est un véritable paradis d’oiseaux échassiers que nous allons découvrir, qui peuplent ces étendues humides à la végétation unique. Même si la promenade principale est fermée, elle est accessible en véhicule, et jamais nous n’aurons approché d’aussi près des espèces aussi rares d’oiseaux en tout genre. D’énormes varans se faufilent dans les buissons, et des plateformes construites sur les lacs parsemés de nénuphars permettent d’observer ce bal que nous offre la nature à l’état pur. Sur le chemin du retour, j’aperçois une forme familière depuis peu : oui, c’est bien un crocodile qui se fait dorer la pilule sur la route inondée ! On comprend maintenant pourquoi la balade à pieds est fermée…
Voilà, Darwin, c’est terminé, il est temps de reprendre la route vers Katherine, en passant par un parc national qui semble un incontournable : le « Litchfield National Park ».
Se consoler de Kakadu avec le Litchfield
Situé à une centaine de kilomètres de Darwin, les locaux nous décrivent le « Litchfield National Park » comme le lot de consolation des visiteurs ne pouvant pas faire « Kakadu National Park ». Il permet, en une journée, de voir et se baigner dans plusieurs cascades, et offre quelques bushwalks intéressants pour les amateurs de marche. Sur la route du parc national, nous sommes alarmés de voir le bush en feu ! Le pire, c’est qu’on n’a même pas de batterie pour appeler les secours. Nous apprendrons en arrivant sur place que ces feux sont allumés par les aborigènes et les rangers pour justement prévenir et empêcher les bushfires pendant la saison sèche.
La première curiosité à voir, c’est les « Magnetic Termites Mounds », des termitière construites telles de fines plaques orientées nord-sud, de façon à réguler la chaleur à l’intérieur. Certaines sont de véritables cathédrales de plus de 5m de haut !
Le premier spot de baignade est « Florence Falls », une double cascade dans laquelle on peut se baigner. La zone est très fréquentée à en juger le nombre de voitures sur le parking. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas long à marcher pour admirer les chutes depuis la plateforme d’observation. Pour accéder au bassin, il faut tout de même se taper un escalier de plus de 130 marches, mais il paraît que c’est bon pour les gambettes. En arrivant en bas, le choc : c’est blindé de monde, ça grouille de partout ! On va donc éviter la baignade pour le moment, juste une ou deux photos et on s’attèle à la courte marche pour éviter de se remonter l’escalier infernal. Malheureusement, les « Golden Orbs », ces énormes araignées aussi impressionnantes qu’inoffensives ont piégé le chemin, impossible de passer… Il faut attendre qu’un touriste dans la lune se fasse avoir… En attendant, on se refait l’escalier de la mort…
Vu le monde à Florence Falls, on se dit que le spot suivant sera désert pour la baignade ! Et bien que nenni, le parking du « Buley Rockhole » est à nouveau plein à craquer… Tant pis, on appréciera cette étonnante chute à étages rythmée de trous de roches, mais tout habillés.
« Tolmer Falls » propose une première marche qui permet d’atteindre le lookout sur une vertigineuse chute d’eau. Cette petite mise en jambe nous permet de traverser ces étonnantes formations rocheuses propres au Northern Territory, digne de Jurassic Park. Des fleurs roses parsèment les buissons, et ressemblent étrangement à des roses trémières. La chute est juste magnifique… Encerclée par d’immenses murs de roche, l’eau se jette dans un bassin qui paraît inaccessible. Le plus prenant, c’est le bruit assourdissant que peut créer un tel phénomène, et nous resterons plusieurs minutes à contempler cette merveille, bercés par le son de l’eau qui se fracasse sur la roche.
Notre dernière trouvaille sera les « Wangi Falls », une autre double cascade, fermée à la baignade, et qui donne la possibilité de faire un bushwalk étonnant qui permet de découvrir une végétation qui change du tout au tout en quelques mètres. Nous avons beaucoup de chance de constater que les chutes sont encore gorgées des eaux de la « wet » (saison humide). La marche ne sera pas des plus simples : escaliers naturels, troncs en travers du chemin, moustiques et mouches, mais le jeu en vaut la chandelle, car nous traverserons une épaisse forêt tropicale pour monter au dessus de la chute où la végétation devient complètement aride, et voir ce changement opérer est quelque chose d’assez incroyable, comme si la nature voulait nous montrer à quel point elle sait s’adapter à chaque milieu.
Nous voici à nouveau à Katherine, prêt pour prendre un nouveau cap, celui de la côte ouest. La route va encore être longue, mais nous avons hâte de découvrir ce joyau dont tous les voyageurs nous parlent… Nous sommes aux trois quart de notre trip en van, et nous avons conscience que la fin approche à grands pas, mais quand nous regardons derrière nous, on peut s’estimer heureux d’être arrivés là où nous sommes aujourd’hui. En attendant, nous pensons fort à nos p’tits français qui nous manquent et qui doivent commencer à voir l’été se profiler…
Seeya !
La minute blonde
Sur une route monotone depuis plusieurs dizaines de kilomètres, la blonde s’exclame d’un coup : « Ahhh ! J’ai compris ! ». Etonné, je lui demande ce qu’elle a compris, elle me répond : « Ca fait plusieurs fois que je vois WWII, je me demandais si ça avait un rapport avec la WII de Nintendo, mais finalement je viens de comprendre que WWII, c’est World War II ! ».
Nous nous garons sur un parking désert, et la blonde se met à hurler de toutes ses cordes vocales. Et oui, ce n’est qu’une feuille morte qui est tombée sur son bras…
Tags : Aborigènes, Camping, Crocodiles, Darwin, Dépaysement, Outback, Plage, Rencontres, Van, Vidéo
8 réponses à “Un château de cartes nommé Darwin”
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26 avril 2010 à 9 h 24 min
Salut les Loulous.
Ben sacré billet encore, toujours plus beaux les uns que les autres, de véritables appels au départ..:)
Ici all is right, une finale qui se prépare pour samedi et Romane at home depuis quelques jours.
Salomé me fait te dire Emilie que tu es devenue carrement noire de peau avec ton bronzage (je crois qu’elle est jalouse).
Kiss les Loulous et à tres vite
Al’s family qui roxx la CAP
(oui j’ai décidé de me lancer dans la Course A Pied et je prépare une course de 10 Kms pour début Juin)
26 avril 2010 à 22 h 26 min
Hohoho les jolis crocos!!!!
J’aime bien le “C’est fou comme le serpent s’adapte à mes courbes” ^^argh argh argh il s’adapte un peu troooooop :p
Je pense pas que j’aurais pu le faire chapeau!!!
Vous avez filé vers l’Ouest ça y est? Bande de veinard j’aimerais bien voir cette partie du pays. Je sais plus où c’est l’endroit où tu peux trouver des pépites d’or à même le sol :p Faites y un tour si c’est sur la route.
Biiiiiiiiiiiiiiiz
29 avril 2010 à 21 h 28 min
Bonjour à vous 2 , vraiment super votre billet tout est magnifique, les photos, et le texte raconte bien vos péripéties, on vous suit à la trace, un gros bisous de MAYA et de moi pour vous! A bientot!!!
1 mai 2010 à 12 h 42 min
super photo encore une fois!!!! j’ avoue avoir eu la chair de poule avec celles du serpent! que de souvenir pour vous, la vie à paris va vous paraître maussade…
bisous à vous deux
alexia
1 mai 2010 à 16 h 25 min
Je me répète:absolument fabuleux!! quelles splendeurs toute cette variété de paysages,la faune et la flore sont aussi très interressantes par leur diversité. C’est toujours un vrai régal pour les yeux!
Vous avez raison de dire que vous avez beaucoup de chance de faire un tel circuit aussi enrichissant!!!!Mimie: si tu continues comme ça, tu va faire concurence à Marie, Kikie et Audrey!!! tu es completement blake!!! je suis jalouse…
Continuez à nous faire découvrir l’australie avec vos yeux les backpackers!!!!
A bientot pour de nouvelles photos encore plus belles j’en suis sure:::
KISSSSSSS
4 mai 2010 à 7 h 21 min
Salut Mox!!!!
quelques mots pour te souhaiter”une bonne fete!!!” Bois une bonne bière bien fraiche à ma santé!!!!
Gros bisous!!!!
4 mai 2010 à 8 h 36 min
Salut Mox
Aujourd’hui c’est la fête des “meilleurs”, alors bonne Fête
Gros bisous à vous deux
5 mai 2010 à 4 h 58 min
Bonne fête en retard au meilleur des bouchers charcutiers!