Deux billets en un mois… Il faut l’avouer, c’est quand même peu ! On entend déjà les soupirs désabusés de Cindy, on peut ressentir les inquiétudes de Bidru, mais non, tout va bien ! Sans doute la nonchalance de Perth qui nous envahit, car nous avons pénétré dans la partie du pays la plus, comment dire, cool et calme. La vie à Perth, c’est un peu « au ralenti », et les journées sont courtes, d’autant plus en hiver.

Et oui, l’hiver… Nous y sommes ! Il fait froid, mais un froid de canard ! Si vous saviez… On a 10 degrés la nuit, et 24 degrés en pleine journée. Autant dire que l’hiver est rude ! Ahah ! J’entends déjà les gens râler et se dire que c’est des températures qu’ils ont en été à l’autre bout de la planète… Mais bon, c’est ça aussi l’exotisme, c’est vous faire baver ! Et puis il faut l’avouer, nous ne savons plus trop comment marche un radiateur !

Nous y voilà, le billet de Perth, qui marquera un tournant dans notre aventure… Vous surprendre ? Si si, j’en suis sûr, c’est encore possible !

Perth, oui mais entre amis !

C’est drôle, mais à chaque fois que l’on écrit un billet, on se dit : « Mais où en étions-nous la dernière fois… ». On ressort notre dernier écrit, on le relit, on se remémore les souvenirs récents, et on se dit : « Ah oui ! Voilà ! C’est parti ! ». C’est donc parti, nous venons de déposer Svenia à l’aéroport, nous avons retrouvé Audrey et Maxime, nous sommes à Perth et il fait froid (enfin un froid Australien, ne comptez pas voir de la neige dans ce billet !). Maxime et Audrey… C’est marrant, l’Australie, ça aura été aussi pour nous de belles rencontres, et après Svenia, je dois dire que nos deux compères Français feront partis de nos plus belles rencontres à l’autre bout du monde. Ils ont 10 jours avant de décoller pour Bali, histoire de faire un break du pays des kangourous et retrouver un lit confortable dans un hôtel luxueux. Parce que Audrey et Maxime, eux, ce sont des warriors, des vrais. Ils ont renoncé au confort rassurant du van pour la voiture et la toile de tente (enfin… ce qui ressemble à une tente). Et ces dix jours, nous les passerons ensemble, à vadrouiller dans la ville, à découvrir le coin, à discuter, à boire des coups en jouant à Uno, en se défiant au billard, bref, 10 jours à 4, dans Perth.

Je vais aller droit au but (Allez l’OM ! Nan je déconne, je t’aime mon Al), nous avons mis trente mille kilomètres au compteur du van, et nous sommes fatigués du voyage. Comment est-ce possible ?? Et bien figurez-vous qu’on a découvert que l’être humain est très mal fait, et qu’il se lasse de tout ! Et actuellement vous savez de quoi on rêve ? D’un bon lit douillet, un vrai, d’un dimanche dans un canap’ à manger un graillou devant un série à la con, d’une bière entre couilles avec mes geeks préférés, bref d’une routine, parce que ça fait 6 mois qu’on voyage, 6 mois qu’on a plus de routine, 6 mois qu’on roule, qu’on déplie le lit, qu’on replie le van, qu’on court pour cuisiner à l’autre bout du camping, qu’on re-court parce qu’on a oublié le sel, qu’on se lave et qu’on pose notre pêche dans des sanitaires que des centaines d’autres voyageurs utilisent, qu’on bricole, répare, marche, voit, découvre, rencontre… Bref, on est fatigués, dans la fatigue, une décision fut prise : essayer de vendre le van à Perth. Je vous entends déjà : « Quoi ??? La fin ? C’est la fin de l’aventure ??? ». Non, rassurez-vous, pas encore. C’est juste le début de ce que l’on avait à peine commencé à Sydney, la vie normale dans un pays différent. Mais je m’aventure déjà trop loin, revenons un peu en arrière.

C’est les retrouvailles avec Maxime et Audrey, qui eux aussi veulent vendre leur véhicule avant de partir pour Bali. Nous voilà dans le même bateau ! Notre première journée à Perth sera donc assez simple : aller en centre-ville pour imprimer des annonces à placarder dans les backpackers. La deuxième est encore plus simple : placardage. Quelques annonces sur le net, ouf, il n’y a plus qu’à attendre que le téléphone sonne. Seulement, il faut savoir que nous sommes dans la PIRE période pour vendre un véhicule : l’hiver. Les backpackers rentrent en Europe pour profiter de l’été, tout le monde essaye de se débarrasser de sa caisse ou son van, personne n’arrive avant septembre… Il n’y a qu’une probabilité qui compte, c’est la chance. Sachez-le, ces 10 jours seront une hécatombe, une ruine morale, et là, il faut l’avouer, heureusement qu’on s’est tenu les coudes, parce que entre la communauté française qui te ruine ton annonce sur le net, et les arnaqueurs qui veulent t’acheter ton van « right now » sans le voir, fiouf, c’est vraiment la jungle !

Bon, il est temps de faire un p’tit tour en ville non ? Perth… Je me rappelle du docu France 2 qui citait cette ville comme « la plus riche d’Australie, pas de pauvreté ici ». Ok, j’acquiesce, franchement, ici la population semble bien gagner sa vie. Mais je crois que ce qui nous aura le plus marqué à Perth, c’est la propreté, le petit côté « ville du midi » mélangé à une architecture Bourguignonne (des fans de briques je vous dis !), et surtout, surtout, des professionnels du « je suis en retard, il est 17h, j’aurais dû fermer ma boutique 10 minutes plus tôt ». Car si vous avez dans l’idée qu’en Australie, c’est des bosseurs, des fous du travail, Perth est à l’antipode de cette idée. Ici, la vie est au ralenti, les journées sont (trop) courtes, et sachez-le, si ce vous n’êtes pas entre mercredi et samedi entre 10h et 17h, c’est trop tard, tout est fermé. Bon, j’en rajoute un peu, mais quand même, c’est hallucinant ! Déjà que le soleil se couche tôt, mais en plus tout ferme très tôt, du coup, à 8h du soir, on est au lit, avec l’impression qu’il est 23h. Mais j’avoue que c’est pas si mal de se reposer, car ici, le repos est réparateur.

Nous ferons donc la visite de la ville tous les quatre entre 10h et 17h dans un Perth ensoleillé (facile puisque c’est la ville la plus ensoleillée d’Australie) et il faudra dire qu’on en prendra plein la vue. La ville arbore des artifices impressionnants et au détour d’une ruelle, on se retrouve dans une rue alsacienne alors que juste avant on se sentait minuscules au milieu de ces immenses buildings. Je vous laisse admirer la traversée, les photos parlent d’elles-mêmes…

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Mais Perth, c’est aussi Fremantle, cette petite ville portuaire située à quelques kilomètres du grand CBD. Fremantle, il faut l’avouer, ça a de la gueule ! Quand on se balade ici, on ressent les anciens entrepôts des docks reconvertis en habitat luxueux encré dans un style très art moderne. Le plus incroyable, c’est que certaines petites cours nous rappellent parfois notre bonne vieille France et on trouve ça très beau. Le mal du pays, peut-être ? En tout cas, cette visite ne passera pas inaperçue pour nous et en fin de journée, nous partagerons nos impressions autour d’un verre dans un pub très sympa.

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Voilà, c’était pas si compliqué Perth. Deux galeries photos, next. Next ? Pas vraiment… Et oui, ça fait 10 jours qu’on est ensemble avec Audrey et Maxime et nous avons notre première touche pour le van, le jour de leur départ pour Bali, et qui n’aboutira malheureusement à rien. Il est temps de dire au revoir à nos deux amis avec un gros pincement au cœur car c’est peut-être la dernière fois qu’on se voit au pays des kangourous.

De nouveaux objectifs

Nous voilà de nouveau tous les deux, wouaou. Rendez-vous compte, la dernière fois qu’on s’est retrouvé tout les deux, c’était il y a presque un mois, avant Exmouth ! Nous consommons donc notre intimité en tout bien tout honneur (naaaan j’déconne !!!). Il faut dire qu’un malheureux épisode nous fera quitter notre camping (adieu billard, on t’aimait tant…). Un matin, on se lève comme tous les matins, on se dirige vers la cuisine du camping, on ouvre le frigo sous cadenas (première fois qu’on voyait ça), et là surprise ! Enfin, mauvaise surprise… Les verrous du frigo ont été forcés et nos courses faites la veille ont disparu ! Youpi !

Nous voilà donc dans notre nouveau camping avec une grande décision en tête : si on a pas vendu le van dans la semaine, on retourne à Sydney et on essaye de le vendre là-bas. Putain, 4000 bornes, ça fout le vertige. Maintenant, c’est clair, on a la pression, car se faire les 4000 derniers kilomètres alors qu’on est exténués du voyage, pas facile du tout. Le temps passe et une nouvelle touche s’ouvre à nous : une maman australienne (de Tasmanie) qui cherche un van à offrir à son fils. Nous aurons quelques contacts par sms nous promettant une visite de son fils qui se trouve à Perth, puis plus rien. La 3^ème touche nous redonnera le sourire, un couple de français est intéressé par le van, bizarrement on y croit plus tellement, mais bon pourquoi pas. La visite se passera bien et nous rencontrerons deux français fraichement débarqués en Australie, absolument adorables, un vrai régal (si vous passez par ce blog, n’hésitez pas à nous contacter, nous serions heureux de vous revoir !). Ce que nous ressortirons de cette rencontre, c’est que le van c’est certain, nous allons le vendre. Fini la pression, c’est décidé, on reste à Perth. On se lance donc dans une nouvelle aventure : la recherche d’une collocation.

Dans la même journée, nous visiterons deux endroits : deux taudis, même un chien ne voudrait pas dormir là-bas ! Mais nous ne perdons pas espoir là-dessus et nous prenons déjà deux rendez-vous pour le lendemain. Nous y sommes, le lendemain matin, et le coup de fil décisif : le fifils à sa maman nous appelle pour savoir si le van est toujours disponible. Bien sûr ! Et la visite est programmée pour le soir-même. En une après-midi, nous allons accomplir ce dont nous rêvons depuis deux semaines. Nous trouverons une chambre dans une maison de malade et nous vendrons le van. Et oui, c’est fini, le Mimiemox Wagon n’est plus… Il vit actuellement ses derniers instants entre nos mains et au moment où j’écris ses lignes nous nous préparons à passer notre dernière nuit dans ce van qui aura pour nous presque pris vie, qui nous aura accompagné et épaulé pendant six long mois au travers d’une route de plus de 28000 kilomètres dans un pays plus grand que l’Europe.

Voilà nous y sommes, c’est la fin du voyage, ou pas. Nan sérieux, faut pas déconner, il nous reste encore plus d’un mois à passer ici, en Australie, et vous croyez qu’on va s’arrêter là parce que le van est vendu ? Non. L’aventure prend une toute autre dimension, même si la fin approche. Nous allons pouvoir vous faire découvrir une vie que nous avons à peine survolée, mais avant ça, il va falloir vous présenter notre nouvelle collocation, vous raconter le retour de Maxime et Audrey de Bali et peut-être plus, qui sait… L’aventure continue mais sous un autre jour.

Pour finir, quelques photos souvenirs de notre Mimiemox Wagon, paix à son âme…

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Tags : Camping, Déménagement, Perth, Van

Ce billet publié le 7 juin 2010 at 19 h 30 min et classé dans WA (Western Australia). Vous pouvez suivre les réponses de cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez réagir, ou créer un rétrolien depuis votre propre site.